"Je rentre à la maison et je prends ma plume." Enfin, mon clavier, qu’il en soit ainsi en plein XXIème siècle. Avènement des touches et du clic clic oblige. 

Je rentre à la maison et je m’y mets, à essayer de retracer tout ce qui me trotte dans la tête depuis des jours et des jours. Et je le fais d’autant plus pour toutes ces fois où mes pensées sont restées là, dans mon cervelet perché, parce qu’elles avaient la flemme de se faire exprimer.

Nous sommes le vendredi 4 mars, il est 00h36. Dans 7 semaines et 2 jours, là où l’on arrivera, il sera 06h07 du matin. Un décalage horaire à la hauteur de notre première destination : Rangoon, Birmanie. De quoi vraiment bien nous faire ressentir que ça y’est, pas de doute, on y est. Et que c’est parti pour durer.

Ça commence il y a 10 jours, lorsque, depuis le douillet logis des amis de Julien, on réserve notre billet d’avion tour du monde, pour de bon. On sort la carte et l’attirail vérification, confirmations, action, réaction. Depuis ma lorgnette, l’instant est solennel, quand pour lui c’est une banale formalité. Mais dès lors c’est acté, c’est cela même qui m’a fait hésiter avant de cliquer. Pourtant je sais. Du moins j’imagine. J’imagine ô combien cette aventure va être surprenante et insolite, enrichissante et entière. Nous en sortirons grandis, on se projette, on le sait et le sent. Et pourtant, on ne peut l’imaginer. 

Le compte à rebours est lancé.
On s'en reparle sous peu.
A suivre.

M.